Mon expérience de backpacker en Australie : ce que j’aurais aimé savoir avant de partir

Mon expérience de backpacker en Australie : ce que j’aurais aimé savoir avant de partir

L’Australie… ce pays-continent où les kangourous font office de gibier local, où les plages sont paradisiaques, et où chaque bestiole semble avoir été conçue pour te rappeler que tu n’es pas au sommet de la chaîne alimentaire. Quand j’ai débarqué avec mon sac à dos et mes rêves d’aventure, j’étais loin d’imaginer à quel point ce voyage allait me marquer.

Si j’avais su tout ce que j’allais vivre, j’aurais peut-être évité quelques galères (et gagné quelques cheveux blancs en moins). Alors, pour t’épargner quelques sueurs froides et te préparer au mieux, voici tout ce que j’aurais aimé savoir avant de partir en PVT en Australie.

 

1 - L’Australie, c’est immense (et on ne s’en rend compte qu’en prenant la route)

Avant de partir, je savais que l’Australie était un grand pays. Mais ce n’est qu’une fois sur place, derrière le volant, que j’ai vraiment réalisé à quel point les distances sont absurdes. Sur une carte, un trajet entre Sydney et Melbourne semble être une simple balade… En réalité, c’est neuf heures de route non-stop, et encore, sans compter les pauses, parce qu’à un moment, ton corps et ta vessie te rappellent que tu n’es pas un robot.

C’est quand tu passes des heures à conduire en ligne droite, sans croiser âme qui vive, que tu comprends vraiment ce que "grands espaces" veut dire. Et quand tu vois un panneau indiquant "Prochaine station-service : 300 km", tu réalises que rater un plein peut vite devenir une aventure (ou une galère).

Et parlons budget : l’essence en Australie, c’est pas donné, et plus tu t’éloignes des grandes villes, plus les prix explosent. Dans certaines zones reculées, le litre peut coûter jusqu’à 50% plus cher qu’en ville. Un road trip, c’est génial, mais ça peut vite devenir un gouffre financier si tu ne prévois pas un budget carburant.

Mon conseil : Si tu veux explorer plusieurs régions, prends en compte ces distances dès ton planning. Louer ou acheter un van peut être une super option : non seulement tu économises sur l’hébergement, mais tu peux aussi t’arrêter où tu veux pour admirer les paysages… ou juste pour te dégourdir les jambes après quatre heures de ligne droite sans le moindre virage. Et surtout, prévois toujours un budget essence plus large que prévu, car en Australie, les kilomètres et les dollars filent plus vite qu’on ne le pense !

L’alternateur en rade, ou comment j’ai payé mon week-end le plus cher:

"Faire un road trip en Australie, c’est génial… jusqu’à ce que ton véhicule décide de te rappeler que c’est lui le boss. Ce week-end-là, tout se passait bien jusqu’à ce que mon 4x4 rende l’âme en plein trajet. Plus de batterie, plus d’alternateur, et bien sûr, aucun garage ouvert avant lundi.

Me voilà donc en train d’appeler un réparateur mobile avec mon anglais approximatif. Entre son accent australien à couper au couteau et ma panique du moment, la conversation ressemblait à un sketch. J’ai dû lui expliquer que mon "car" était en panne, ce à quoi il a répondu quelque chose que je n’ai absolument pas compris. Après plusieurs tentatives (et Google Traduction), j’ai saisi l’essentiel : il viendrait… mais pas avant lundi matin.

Résultat ? J’ai dormi dans mon 4x4 sur un parking désert, en mode survie. Pas de clim, pas de vraie couverture, juste moi, mon siège incliné et une envie grandissante de pleurer sur mon compte en banque. Quand le réparateur est finalement arrivé, il m’a facturé une somme qui aurait pu me payer une semaine dans un bel hôtel. Moralité ? Toujours faire vérifier son véhicule avant un long trajet, apprendre les mots-clés de la mécanique en anglais… et surtout, ne jamais tomber en panne un week-end en Australie !"

 

2. La faune locale est fascinante… mais flippante

Oui, les koalas et les kangourous sont adorables. Oui, voir un wombat traverser la route, c’est une expérience unique. Mais j’aurais aimé être mieux préparé à rencontrer les autres colocataires australiens :

  • Les araignées géantes (certaines peuvent être aussi grosses qu’une main... ou qu’un petit chat, selon mon imagination post-traumatique).
  • Les serpents (certaines espèces sont parmi les plus venimeuses du monde).
  • Les méduses tueuses (évite les plages du nord entre octobre et mai).
  • Les crocodiles (surtout dans le Queensland et le Territoire du Nord).

Cela dit, ne panique pas : les Australiens cohabitent avec ces créatures sans souci. Tant que tu respectes les consignes locales (et que tu vérifies tes chaussures avant de les enfiler), tout devrait bien se passer.

La fois où j’ai failli marcher sur un serpent 

"L’Australie, c’est un pays magnifique… mais parfois, la nature te rappelle qu’elle était là bien avant toi. Un jour, alors que je bossais avec des chevaux dans une ferme, j’ai failli marcher sur un serpent. Enfin, presque. Parce qu’en réalité, il était juste à côté de mes pieds. J’ai senti un mouvement du coin de l’œil, j’ai baissé la tête et j’ai vu cette belle bestiole enroulée à même le sol, probablement en train de se demander si j’allais lui marcher dessus ou pas.

Je ne sais pas qui a eu le plus peur entre lui et moi, mais j’ai littéralement sauté en arrière comme un kangourou sous stéroïdes. Lui, il est parti tranquillement, sans se presser, alors que moi, j’ai mis un bon moment à calmer mon rythme cardiaque. Depuis ce jour, je fais toujours attention où je mets les pieds en Australie. Parce qu’après tout, ici, ce n’est pas moi qui suis chez moi, c’est eux !"

 

3. La vie est (très) chère 

J’avais entendu dire que l’Australie était un pays où les salaires étaient élevés. Ce que je n’avais pas compris, c’est que les prix le sont aussi.

  • Un repas basique au restaurant ? 25 à 40 AUD
  • Une nuit en auberge de jeunesse ? 30 à 50 AUD
  • Une bière au bar ? 10 AUD (oui, pour UNE seule bière)
  • Un café ? 5 AUD (tu apprendras vite à l’apprécier, car les Aussies sont obsédés par leur café)

La bonne nouvelle, c’est que le salaire minimum est bien plus élevé qu’en France. Si tu travailles en ferme, en café ou en construction, tu peux facilement économiser quelques milliers de dollars en quelques mois.

Mon conseil : Si tu veux limiter les dépenses, fais tes courses chez ALDI, privilégie la cuisine maison et profite des "happy hours" dans les bars.

 

4. Le travail en ferme, c’est pas pour les faibles !

Si tu veux prolonger ton visa d’un an, il va falloir te coller aux fameux "jours éligibles" que tu peux faire en ferme. Et là, tu entres dans un univers où le sacrifice physique prend tout son sens : cueillir des fruits sous 40°C, traire des vaches avant l’aube, ou t’occuper d’un chantier perdu au milieu de nulle part.

Travailler en ferme, c’est une expérience qui forge (ton dos, tes bras, tes jambes… bref, tout). Je me souviens avoir passé des journées entières à ramasser des pastèques de 10 kg chacune sous un soleil de plomb, en me demandant si je n’étais pas en train de signer mon contrat avec la douleur chronique. Spoiler alert : j'ai survécu, mais mon dos n’était plus tout à fait le même après ça.

C’est physiquement épuisant, ça ne va pas te faire une silhouette de rêve (même si tu transpires 5 litres par jour), mais ça peut aussi être une vraie aventure humaine. Il y a des moments où tu rencontres des gens incroyables et tu partages des rires entre deux coups de pelle.

Mes conseils :

  • Choisis bien ta ferme : évite les arnaques, renseigne-toi sur les avis de ceux qui sont déjà passés par là, et fais un tour sur Facebook ou Gumtree. Il y a des fermes où tu finis par avoir l’impression d’être là pour leur faire le travail de toute une équipe… et d’autres où tu es traité comme un membre de la famille.
  • Prépare-toi pour la chaleur : prends un bon chapeau, de la crème solaire indice 50, et des vêtements longs pour te protéger. Et surtout, ne néglige pas l’eau ! Bois des litres d’eau, parce que la chaleur peut être implacable et la déshydratation guette à chaque coin de champ.
  • Reste zen : même si tu te sens épuisé, essaie de garder une attitude positive. Un bon état d’esprit rendra l’expérience plus agréable (et surtout, moins douloureuse le lendemain).

Bref, le travail en ferme, c’est physique, mais c’est aussi un moyen de découvrir un autre côté de l’Australie, loin des plages et des grandes villes. Juste… prépare-toi à suer !

 

5. Les Aussies sont cools (mais leur langue, c’est une autre histoire)

Les Australiens sont vraiment sympas, mais l’anglais australien, c’est un peu comme une langue secrète. Même si tu maîtrises la langue de Shakespeare, prépare-toi à galérer avec leur accent, leurs expressions bizarres et leurs abréviations à couper le souffle.

Voici un petit lexique de survie pour éviter les malentendus :

  • G’day mate! → Salut, mon pote !
  • How ya goin’? → Comment ça va ?
  • No worries! → Pas de problème !
  • Arvo → L’après-midi (tu as 24h pour comprendre ce terme)
  • Thongs → Des tongs (et non un sous-vêtement, donc garde ton sourire et évite de montrer des signes d’incompréhension)

Tu vois, en Australie, même si tu parles anglais, c’est un peu comme si tu devais apprendre une deuxième version de l’anglais. Tu risques de ne pas saisir tout de suite ce qui se passe, surtout quand ils commencent à parler trop vite ou à utiliser des mots qui ne ressemblent à rien de ce que tu connais.

Mon conseil : Ne te prends pas la tête. Avec le temps, tu t’y feras, et tu commenceras à comprendre ces petites bizarreries linguistiques. Et si un Aussie commence à parler à la vitesse de l’éclair, souris et hoche la tête. Mais attention, ne sois pas trop confiant… ça pourrait finir par te coûter une bière alors que tu croyais qu’il te proposait juste une direction ! 

 

6. La conduite à gauche : au début c’est un peu déroutant, mais on s’y fait vite.

Quand j’ai loué ma première voiture en Australie, j’étais un peu stressé à l’idée de conduire à gauche. Je m’imaginais déjà en train de faire des fautes de parcours toutes les deux minutes, surtout dans les rond-points. Et bien, après quelques kilomètres, je me suis rendu compte que la conduite à gauche, finalement, ce n’est pas si compliqué que ça. Tu t’habitues vite, surtout quand tu n’as pas trop d’options pour partir dans le mauvais sens (les panneaux sont là pour ça, heureusement !).

Mes conseils :

  • Loue une voiture automatique pour éviter de te retrouver à devoir passer les vitesses avec ta main gauche, c’est un petit défi au début !
  • Fais gaffe aux kangourous (et autres animaux) sur la route, surtout la nuit. Ils ont ce talent incroyable de sauter devant ta voiture sans prévenir, alors sois toujours sur tes gardes.
  • Sois patient. Les Australiens roulent tranquillement, alors inutile de chercher à accélérer. Ils n’aiment pas les conducteurs nerveux ou agressifs. Adopte le mode « zen » et tu verras, tout se passe bien.
  • En somme, une fois que tu as pris le coup de main, la conduite à gauche devient aussi naturelle que d’aller tout droit. Pas de panique, tu vas t’en sortir comme un chef !

Tu veux encore une anecdote ? Écoute celle la !

Quand j’ai acheté mon 4x4 en Australie, je me suis dit : "C’est le moment de partir à l’aventure !". Ce que je ne savais pas, c’est que cette aventure commencerait sous une tempête de pluie mémorable. Non seulement il pleuvait des cordes, mais il fallait aussi que je prenne la route de nuit, avec mon véhicule tout neuf, sous des conditions météo absolument idéales pour tester mes nerfs.

Les vents soufflaient à 80 km/h, la visibilité était quasi nulle, et moi, je conduisais pour la première fois en Australie, à gauche, sous une tempête qui aurait fait fuir un kangourou ! Je me suis retrouvé à rouler sur des routes inondées, à devoir naviguer dans un océan de flaques géantes tout en me disant : "C’est ça l’Australie, hein ?" Mais, surprise, je m’en suis sorti sans trop de mal. Une fois que tu t’habitues à la conduite à gauche et à l’adrénaline, tout devient plus facile (enfin, presque). Certes, conduire sous une tempête ne fait pas partie des choses que j’aurais planifiées, mais c’est justement dans ces moments-là que tu te dis : "Bon, j’ai peut-être un peu de courage, après tout."

 

7. Ce sera le voyage de ta vie !

Malgré les galères, les imprévus et les moments de doute, mon PVT en Australie a été l’expérience la plus marquante de ma vie. Je suis parti avec un sac à dos rempli d’excitation (et peut-être un peu d’inconscience), et je suis revenu… enfin non, je ne suis jamais revenu. Parce qu’au final, cette aventure a tellement changé ma vie que j’ai décidé de m’installer définitivement en Australie.

J’ai découvert des paysages à couper le souffle : des plages paradisiaques où l’eau est plus claire que mon avenir professionnel à l’époque, des forêts tropicales où j’ai juré entendre des serpents à chaque bruit suspect, des déserts où l’immensité te fait relativiser tous tes problèmes. J’ai aussi vu des couchers de soleil qui resteraient bloqués à 200 likes sur Instagram, mais qui valent mille fois plus en vrai.

Mais au-delà des paysages, ce sont les rencontres qui ont rendu ce voyage si unique. J’ai partagé des moments incroyables avec des gens du monde entier : des backpackers aussi paumés que moi, des Australiens avec un accent parfois plus difficile à comprendre que du Shakespeare en vieux français, et même des fermiers qui ont essayé de m’apprendre des expressions locales que je n’ai toujours pas comprises.

J’ai appris à sortir de ma zone de confort comme jamais auparavant. Que ce soit en travaillant sous un soleil de plomb, en dormant dans un 4x4 en pleine cambrousse, ou en essayant de comprendre un Aussie qui parlait à la vitesse de l’éclair, chaque jour était un nouveau défi. Et c’est justement ça qui rend cette aventure inoubliable : on apprend à s’adapter, à relativiser et à rire de ses propres galères.

Et puis un jour, après avoir enchaîné les boulots, les road trips et les découvertes, j’ai réalisé que je n’avais plus envie de repartir. Ce pays, que je voyais au début comme une aventure temporaire, était devenu mon chez-moi. J’y ai trouvé un mode de vie qui me correspondait, une liberté que je n’avais jamais ressentie ailleurs. Alors au lieu de rentrer en France, j’ai posé mes valises pour de bon.

Alors si tu hésites encore à partir, mon seul conseil, c’est fonce. Oui, il y aura des moments où tu te demanderas pourquoi tu t’infliges ça. Oui, tu vas galérer, peut-être pleurer un peu devant ton compte en banque. Mais à la fin, tu reviendras avec une tonne d’anecdotes à raconter, des souvenirs que personne ne pourra t’enlever, et peut-être même une toute nouvelle vie à l’autre bout du monde.

Alors, prêt à vivre l’aventure australienne ? 🇦🇺🐨🔥

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